Sous la Neige - Jour 6 : Souvenirs
- TheWingedDeer
- 11 déc. 2018
- 6 min de lecture
Musique : Alors Alors - Bigflo & Oli (Refrain)
Mon téléphone ne cessa pas de sonner par l’inquiétude des jumeaux suite à ce qu’il s’est passé hier soir au cyber-café.
Je ne répondis à aucun coup de fil ni messages sauf à mon frangin, je lui ai expliqué seulement que j’avais fortement mal à l’estomac mais pas la raison que c’est par rapport au fait que j’ai le souvenir du pseudonyme durant la partie.
Je saisis mon téléphone et je me mis à écouter les messages vocaux des jumeaux :
- Coucou Clara c’est Mélissa, j’espère que tu vas bien ? On se fait du souci pour toi et on espère que tu reviendras au plus vite.
- BIP ! retentit le téléphone à chaque fin de message.
- Salut Clarinette c’est Maël, ça fait des heures qu’on s’inquiète avec Méli’ et rappelle nous s’il te plaît !
Les messages se répétèrent puis lorsque j’entendis le dernier message vocal prononcé par Maël, mon cœur a fit un bon total :
- Salut Clara, hm … je pense savoir pourquoi tu t’es sauvé du cyber-café parce que moi et Mélissa on l’a croisé, il nous a juste salut et on a préféré rien dire à ton sujet. Dis-nous si tu l’as vu en personne ou autrement ? Voilà on va arrêter de spammer ta messagerie. Bisous !
- Fin des messages, lança la messagerie.
J’hésita au bout d’une quinzaine de minutes puis je me décide enfin à leur envoyer un sms :
« Coucou vous deux,
Je vais bien, je n’ai rien de grave juste un coup de barre pas plus. Je ne l’ai pas croisé mais je suis parti durant une Game contre lui. Vous le savez tous pourquoi j’ai quitté le pays pendant 6 ans par contre en ce qui concerne mon retour, je vous en parlerais demain soir avec les autres sur ce je vais me reposer.
Bisous ! »
Après une sieste de trois heures, je me lève calmement en pensant à la soirée de samedi vu que c’est la conférence au Lieu Unique, je fis un tour dans mon dressing pour trouver une tenue assez chic et simple mais rien ne me vient à l’idée. Je soupirais désespéramment et je pris la direction de la salle de bain pour aller me préparer.
Je sors de mon appartement silencieusement et à la quête de mon « bonheur », je me balade à travers diverses boutiques mais en vain je ne trouve toujours rien qui m’attire. Je décidais de faire une pause en allant au Starbucks me commander un latte et m’installer sur leur fauteuil moelleux.
Pendant ce temps-là, je sortis mon Macbook de mon sac et je lançais une navigation sur pleins de blogs mode soudain la playlist du café lança une chanson qui me déconcentra.
Musique : The Night We Met - Lord Huron
Cette chanson … Elle me rappelle quelque chose …
J’ai eu un soupçon sur la dernière phrase du premier couplet et je finis par retrouver la bonne traduction.
- Ramène-moi à la nuit où l’on s’est rencontrés …, prononçais-je à voix basse.
La nuit où on s’est rencontrés … Mais oui !
Mon cœur s’emballa au rythme des doubles clics de ma souris, je cherche à travers les dossiers jusqu’à ce que je tombe sur des photos de la soirée où j’ai été invitée à l’anniversaire d’une fille qui était dans ma classe au lycée. Je me souviens qu’on s’ennuyait tous à mourir et que moi j’avais eu un break sentimental à cause d’un crétin qui me trompait sans arrêt avec une autre et qu’il voulait d’une autre façon m’attirer dans son lit.
Flashback :
J’étais en train de boire une bière calmement en fixant les gens se parler entre eux et attendant qu’un truc de ouf se passe. Je balayais chaque personne du regard jusqu’à ce que je tombe sur lui … Celui qui allait me compléter pour toujours … Vous savez très bien de qui je parle… J’ai posé ma main sur ma poitrine en me mordant la lèvre puis je tentais de ne pas aller trop loin … Je ressentais des émotions que j’avais autre fois ressentie et ça me semblait fortement familier … Comme un déjà vu à travers un rêve … Et pourtant … j’ai très peu entendu parler de lui au lycée, un garçon m’avait dit qu’il connaissait quelqu’un capable d’écouter les personnes ayant des difficultés ou des choses qui n’ont forcément pas de façon pour pouvoir s’exprimer. J’ai longuement hésité à venir lui parler un jour mais j’ai été tellement naïve en allant voir l’autre faux-cul (désolé de l’expression). J’ai laissé mes amis jouer au Beer-Pong puis je me dirigeais vers le jardin afin d’admirer les étoiles brillées en cette douce soirée de Mai. Un vent frais fit bouger légèrement mes cheveux et le bas de ma robe, j’écoutais le bruit des feuilles et le chant des cigales. Je m’assois sur le bord d’une chaise longue à contempler le ciel puis une autre personne se joint à moi.
- Pas trop froid ? me demandant la fameuse personne.
- Hm ? répondis-je en sursautant et en me tournant vers lui.
Il me sourit puis regarda alors la constellation à son tour. Mon cœur s’accéléra encore plus quand je voyais ses yeux bleus, une de mes plus grandes faiblesses, aussi proches d’un diamant qu’on aurait envie de garder pour soi à jamais. Je me mis subitement à rougir quand son regard croisa le mien, je détournai pour éviter de devenir une tomate devant lui et je tentais d’ouvrir la conversation :
- Magnifique n’est-ce pas ? demandais-je timidement.
- Oui … C’est mieux quand on est tous seul, me répondit calmement.
- Je confirme …
Je sentis son regard se poser sur moi, mon cœur bat à la chamade et je ressentais tellement ses émotions au fond de moi.
- Tu étais avec les autres tout à l’heure, pourquoi tu ne les rejoins pas ? me demanda-t-il.
- J’ai besoin d’être tranquille pour laisser tomber le con qui voulait m’offrir un avenir meilleur mais c’est toujours la même routine à chaque fois qu’il revient pour des dire des excuses à deux balles …
- Il est dans ton groupe ? posa curieusement le garçon.
- Non mais il est parmi les invités avec sa tchoin que j’ai remarqué par hasard sur Instagram.
Il éclata de rire puis il hocha la tête.
- Avec sa tchoin … pas mal ce terme.
- C’est rare que je l’emplois, je ne suis pas du genre à prononcer ces mots familiers mais en tout cas ça lui va bien, affirmais-je. Et puis il arrêtera de juger que mes rêves sont sources d’impuissance et que je n’arriverais pas à continuer … Pathétique.
- Je suis d’accord avec toi, prononça tendrement le garçon. Tes rêves viennent d’une force … Ta force …
On se regarde pendant au moins deux minutes sans lâcher, j’ai cru que le temps s’est complétement arrêté et mon cœur s’affolait. Au fond de moi, mon âme me hurlait tout ce que je ressentais mais je ne voulais pas faire le premier pas. C’était beaucoup trop tôt et pourtant il est tellement particulier pour moi.
Soudain son téléphone se mit à vibrer ce qui brisa l’atmosphère.
- Je suis désolé j’aurais préféré rester plus longtemps avec toi mais je dois rentrer tôt et me coucher, soupirait-il désespéré en se levant.
Oh non je voulais savoir un peu plus sur lui !
- Au pire, tu leur dis que ton téléphone était à plat et que tu as oublié de le charger, répondais-je en haussant les épaules.
Il hésita.
- Hm … Pourquoi pas … Bon aller ! Je tente le coup ! ricana en se rasseyant. Je ne vais pas gâcher cette rencontre pour rien au monde.
C’était depuis cette soirée là que nous sommes devenus inséparables, on a parlé de choses que nous n’avions pas envie de parler aux autres et nous n’avions pas encore avouer les sentiments que lui et moi éprouvions depuis toujours. Il fallait attendre quelques temps …
Retour à la réalité :
Je sortis de mes souvenirs en détournant mes yeux de la photo de groupe puis je sirote mon latte qui était déjà froid.
- J’ai rêvassé combien de temps moi ?
J’ai passée 1h30 à fixer la même photo du coup je n’ai même pas eu le temps de profiter mais heureusement j’en ai redemandé en autre avant de partir.
Après cela je suis rentrée à l’appartement pour retrouver cette fameuse robe, mi longues et épaules dénudés bleu ciel avec des touches de dentelles autour de la poitrine et des bras ainsi qu’au bout de la jupe, je l’aimais beaucoup la mettre dans je me baladais en pleine campagne pendant les vacances d’été en famille. C’est après cette rencontre là que ma vie allait avoir un tournant.
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